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L'espoir fait vivre
l'art accroché
aux nuits d'ivresse
à tomber parterre
les poches pleines
de misères
refoulées au rang
des crises identitaires
admises dans chaque goute
du dernier verre
de cet alcool
venu désinfecter
mes blessures,
celles que je soigne
en m'adressant aux tiennes
du bout d'un stylo
ou
debout sur la scène,
du bout d'un pinceau
ou
au milieu d'un opéra
et ses musiques baroques
comme les gouvernants
qui nous mènent en bateau
jusqu'au bout du mois
lorsque l'on espère à nouveau
payer toutes les factures
avec l'unique passion
puisée au fond de soi.