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C’est sur le coin d’une lèvre
Que naît l’autre fièvre
La vague sous la peau
Du peu de fantasmes
Avoués
Pourtant
C’est bien au milieu d’un rêve
Que je me souviens
Des jours beiges
Des tableaux peints
Après le crachat
Des valeurs boursières
Des parachutes dorés
Empêchant d’atterrir
Auprès
Des dormeurs parterre
Des partouzes pactisant
Avec des devises
Renifleuses de poudre
Sur table en verre
Mais
C’est sur le coin d’une lèvre
Que naît l’autre fièvre
Et le sang qui coule
Globules nasaux
Se moque de mes narines
Trop fragiles pour l’héro
Que tu nommes
Mâchoire serrée
Poussières d’étoiles Picasso
Mentons agiles poings d’argile
Je t’ai cru quand tu m’as menti
Que les coups tombés
Sur mon imitation
De fachos fâchés
Avaient tout à voir
Avec le swing
Des lolos
Trop fragiles pour les rôles
Joués tard les nuits
Où le bleu se tue
À me dire
Que c’est le rouge
Ma couleur
Préférée
Rouge sans doute sans pouls qui goutte
Que j’imagine au coin d’une lèvre gercée
Maintenant que la mienne est ouverte
À cette ligne de ton livre magique :
La première fois qu’elle m’a frappé,
je n’ai pas aimé.