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Immobile, le monde est silence
Sous les gelées impitoyables.
Les nuits sont frileuses et denses
Avec leurs vents inépuisables.
Craquant sous chacun de nos pas
La nature transie, meurtrie, tapie,
Comme un animal aux abois,
S'apprête, de ses serres de glaces
À fondre et se saisir de celui, qui
Malheureux, sera resté sur place.
Grelottants et blanchis de givre,
Certains retardataires, parfois,
Vacillent, s'écroulent, comme ivres
Se débattent une dernière fois,
Contre la froide étreinte cruelle
Qui de la vie grignote l'étincelle.
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