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Nous avions des hectomètres de clôture
Et le plein droit au paysage
Où nous demeurions entre bovins et bovidés
Avec pour seule compagnie
Celle des trains réguliers
Nous filant à fière allure
Sous le nez
Mais nous voici malmenés
Piétinés presque
Par du bétail de passage
Cent mille sabots sales
Etrangers à notre pâturage
Sur-le-champ
Ce fut le choc
Têtes à cornes contre encornés
Puis la fatigue a ruminé
Des paroles d'évangile ou de vengeance
Enfin certains, adoucis, se sont rapprochés
Pour comprendre
Si on ne l'envoie plus paître
Trop à l'écart
La paix pourra renaître
Au coeur de nos hectares
Et, imprimant au sol son empreinte,
Faire de notre enclos une enceinte
Où l'amour aurait sa place préservée
Pour que le bonheur reste dans le pré
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