la brûlure du temps se ravive
chaque jour plus aiguë
dans le secret de ses eaux mortes
l'arbre déchiré vacille
sous le poids de l'aurore
ne rien dire
de peur de tout salir
avant d'avoir ouvert les yeux
l'oiseau transperce le silence
survole les regards béants
qu'il cicatrise
d'une caresse lumineuse
ses ailes tombent en poussière