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Dernière inspiration

Corps Port Aile

Vague-Abonde,  le 19.07.2011


Qui sont ces corps-souffrance
Qui prient et se débattent?
La douleur en puissance
Qui les percute, éclate
A l'intérieur des murs
A l'intérieur des âmes,
Puis redevient murmure,
Vacillement de flamme...

Qui sont ces corps-partance
Aux os qui se contractent,
Usés de lassitudes,
Errant nus sur l'asphalte,
Perclus de solitude...
Et un cri. Qui résonne.
Terreur. Fuite. Hébétude.
Quand les coeurs s'emprisonnent...

Face à ces corps-détresse
Je fais incantations
Prières, offrandes, promesses
Pour briser leurs prisons...
Je les soigne et les panse,
Et je recouds leurs veines,
Je leur chante la chance
Et adoucis leurs peines

Le reste je m'en balance
Je les couvre de laine
Quand le froid est trop dense...
Je les fais rois et reines
De mon château d'enfance:
J'imagine la scène
Et je les vois qui dansent,
Riant à perdre haleine...

A leur appel intense
Je réponds d'un élan:
Je vole, je m'élance,
Prends la main qu'on me tend,
La caresse et la garde
Pour insuffler la force,
Et quand je les regarde
Je vois leur pauvre écorce...

Comme je me sens futile
Et trop civilisée!
Leur détresse est mon île,
Je voudrais m'y baigner...
Non, ne pas m'y noyer
Mais m'en éclabousser,
Colmater leurs malheurs
Et dilater mon coeur...

Oh! dites-moi qui sont ils
Ces corps que l'on mutile?
Dont l'âpre déchirure
Ne tolère point suture:
Car je les vois, blessés,
Bancals et titubants
Emouvants, bouleversés,
Lutter contre les vents...

Où vont ces corps-errance
Teintés de lourds secrets
Prompts à l'incohérence
Et les yeux embués
De trop taire la démence,
Inhumaine compagne
Qui envahit leurs sens
En un interne bagne...

D'où viennent ils enfin
Pour être si désaxés?!
Et quelle douce main
Pourrait bien les sauver
Ces corps qui aimaient tant avant,
s'abandonner au plaisir...
Se retrouvent condamnés

A ne plus ressentir
Qu'un épuisement lourd
Une amertume et pire
encore: le désamour!
Je voudrais les aimer
Assez fort pour qu'ils vivent!
Et leur tendre le gué
Pour passer sur la rive,

La belle, la lumineuse,
Qui enfin reliera
En eux
l'impétueuse
Soif de vie d'ici bas
A leur âme souffreteuse
Qui en a plein les bras...

Ils détruiront leurs chaînes
Leurs cordages geôliers,
Déchiquetteront haine,
Carcans, laisses et colliers...
Ces corps qu'on a dit morts,
Alités, amputés,
Se relèv'ront encore,
D'eux mêmes délivrés...

Ils arracheront chaînes, bandages aux poignets
Lapideront ceux qui voudraient s'interposer
A coups de corps à corps ils dompteront la mort
Ils se joueront bien d'elle et prendront le bon port
Le bon port, le bon havre, le bon dieu, le bon quai
Enfin c'est en chantant qu'ils pourront avancer
Martelant pas à pas un seul mot: LIBERTE!
Ces corps qu'on a dits morts se relèv'ront encore
Ces corps qu'on a dits morts se relèv'ront encore
Ces corps qu'on a dits morts se relèv'ront encore
Se relèv'ront encore
Se relèv'ront encore...

 

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