Fin d'après-midi d'un jour ensoleillé
Du mois de mars, mes sens éveillés,
En alerte, je foule les pavés de l'université
Ressentant comme une totale sérénité.
L'université, ce lieu où de l'obscurité jaillit la lumière,
Où l'ignorance, impuissante, voit reculer ses barrières.
Nos têtes, tels des minerais bruts tirés de la carrière,
Y sont taillées, polies afin de leur donner du lustre.
Je marche, droit, humant l'air hivernal ;
Partout des étudiants, certains en mal
De se chauffer, grillent clope sur clope,
D’autres ça et là traînent en petit groupe.
Oui, revenir ici me fait reprendre conscience
De ces années de campus, ces années d'insouciance !
Où l'on ne pense qu’à ses cours, à ses fringues,
Et surtout, Ã l'occasion de rien, Ã faire la bringue.
Je me sens comme de retour à la maison, chez moi
Après un long séjour à l'étranger. Mon être en émoi
Lorsque je pénètre dans la librairie et chaque livre,
Tel un breuvage de connaissance, Ã la vue, m'enivre !
L'obscurité s'abat sur le campus, les blocs
De béton veillent en attendant l'aube que
Le soleil du savoir, de ses puissantes mains,
Façonne les hommes et les femmes de demain.
// Au-delà de l’université, je dédie ce texte à tout le système éducatif //