Chevalier sans coursier, Pégase sans vergogne
Des remparts de Toulouse aux saveurs de Gascogne,
Il conquit les vallons en vue des Pyrénées,
Brandissant haut et fort des valeurs surannées.
Aidé de quelques preux, venus à sa rencontre,
Contre la maladie, mais pas contre la montre,
De Samatan à Auch, sous un soleil complice,
Ils s'étaient tous unis pour un même édifice.
Ils franchirent Le Gers, par le pont National,
Pour gravir l'escalier, pourtant monumental,
Toisés par d'Artagnan, soutenus par l'amour,
Contemplèrent un instant les vallons alentours
Pour accueillir Hugo, lui souhaiter un bon tour,
Dandys de l'Armagnac, trompettes et tambours,
Ils étaient tous venus célébrer cette fête,
Messagers, troubadours et apprentis poètes.
Qu'on ne s'y trompe point, l'exploit n'est pas courant,
Et des jambes et du coeur, lequel est le plus grand ?
Si la victoire est belle, l'ennemi est sournois,
Le baiser du vainqueur, il est au fond de soi.
Un sourire, un regard, un espoir, une victoire
Que les rêves d'enfants ne soient plus illusoires,
Voilà en vérité ce qui fut recherché.
Alors, sueurs et larmes auront saveur sucrée.
Roland Duffau, pour l'Association Rêves