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Tout contre toi et nos rêves enlacés, apprivoisé par tes caresses déplacées.
Mes mains hésitantes sur la naissance de ta féminité et ton regard étourdi me suppliant de continuer.
Des mots non contenus murmurés avec douceur au creux de mon oreille stimulée par si peu de pudeur.Tes rires aux éclats qui berçaient la danse de nos envies et mon coeur en émoi priant pour que cela dure toute une vie.
Mais ton âme a déserté le monde sous un linceul et je suis resté là, perdu et tellement seul.
Je n'entendrai plus jamais le souffle court de tes plaisirs,tu es partie sans un murmure sur ce lit aux draps saphir. Si tu perçois toute ma détresse alors comprends moi,je me meurs de ton absence, comment vivre sans toi.
Déverser sur la toile le fleuve de mes tourments, pour revivre ton doux visage l'espace d'un moment.
Fille de Mars tu étais venue à moi comme un printemps,tes yeux couleur d'automne avaient bouleversé mon coeur de Castillan.
Se marier comme par résignation ou démission,comme pour montrer au destin toute sa soumission.
Se laisser influencer par cet espoir de pouvoir continuer et fermer les yeux sur ce coeur perdu pour sa douleur atténuer.Avancer pas à pas pour reconstruire un autre endroit et ce malgré l'exil,malgré cet espace qui devient trop étroit.Apprendre à savourer cette autre qui semble vouloir te remplacer,l'effleurer et ressentir ce doux plaisir qui pourrait tout effacer.
Et puis sans comprendre voir ses yeux voilés par une coulée humide qui précipite ma vie,tous mes rêves et mes désirs dans le vide.
J'ai tellement peur de découvrir de nouveaux arômes,que son sourire,son regard, dissipent tous mes symptômes,toute cette souffrance qui me rappelle ton absence,toute cette détresse qui implore ta présence.Je voudrai pouvoir la serrer si fort sans me haïr,ne plus avoir la sensation de te fuir ou te trahir........
Je serai toujours dans tes rêves et dans ta vie,même si celle ci de tes veines s'est enfuie.
Tu seras à jamais mon printemps en novembre et il m'arrive encore d'entendre tous ces mots tendres que tu me murmurais en me prenant par la main sans soupçonner que notre histoire serait sans lendemain.Je dors souvent avec toi,ta photo contre mon coeur et il m'arrive de murmurer ton prénom avec douceur comme par peur de troubler ton sommeil,de voir disparaître ce doux soleil.
Te dire adieux,décider qu'il est temps de te laisser partir est au dessus de mes forces,je ne pourrai jamais y consentir.Je recherche dans ce dédale de solitude et de souffrance une porte,une issue qui me conduirait vers l'espérance.
Je n'ai personne à qui parler de mon mal être,écrire toute ma détresse reste ma seule fenêtre......
Lorsque la nuit est entre chien et loup et que mon esprit est aux larmes,tu entres timidement dans ce silence si fort qu'il en devient vacarme.Ton visage se dessine sur le tableau noir de mes pensées
et soudain mon espace devient plus grand,plus nuancé.La lumière naît,les couleurs se bousculent et mon âme se change en aquarelle.Tu es de nouveau là,à mes cotés,et tu disperses ces nuages de grêle.Je n'ai plus peur,ton doux visage vient apaiser ma raison tourmentée et je comprends alors que pour te rejoindre il me faudra patienter.J'ai construit,sans toi,une vie avec une image qui te ressemble,essayé de trouver avec elle une destinée,un idéal qui nous rassemble...