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Des piles d'images bronzent entre chaque signe de ponctuation et des couples de souvenirs se promènent paisiblement sur mes bras. Les minutes semblent s'allonger comme des élastiques, les heures deviennent de gros chewing-gum difficiles à mastiquer. La fatigue s'agrippe à mes jambes et finit par s'emparer de mon corps comme un lierre.
Je me couche sur une hypothèse, histoire de me travailler l'esprit dans la salle d'attente quand un flacon de tristesse se renverse sur ma robe. Je me redresse calmement, enfile des mensonges à mes petits pieds et décide de me lever, je me dirige calmement vers la salle de bain et m'ébouriffe le visage de points d'exclamations, m'empare d'un tissus de tendresse, et frotte la tache avec peine, rien à faire, les molécules ont épousé chaque fibre de l'étoffe écarlate posée sur ma peau. Je me ressers une tasse à lettre, l'avale d'une traite, jette un coup d'oeil furtif vers l'horloge, il est tard, très tard mais rien ne m'empêche de prendre un bon bain d'encre, les parfums dansent et la musique me masse.
Quel délice.
La suite ?
Je la garde pour moi.