Dans la rue des rêves, mon besoin grandit,
D’y planter un arbre, en faire un Gandhi,
M’y mettre à l’ombre et me reposer,
En attendant au moins le prochain été,
Où les feuilles pousseront, pour d’encre
Rougir, me laisser partir sans me retenir,
Saigner, avec la fluidité de mes veines,
Ancrer la parfaite beauté de cette plaine,
Faite de marées salées pour y noyer
Le mauvais esprit, de celui qui me suit,
Qui se sert de moi comme ces soldats
Leurs apparats, pour ne pas finir plus bas
Que ce qu’ils ne le sont déjà tu vois.
Dans la rue des rêves, il y a de la place
Quand même pour y laisser ta trace.
Dans la rue des rêves, où la raison s’achève,
Il y a la sève qui nourrit mes histoires,
Pour prendre le bus arrêté sur le trottoir,
Je le sais, il me conduira, jusqu’au terminus,
Pour voir si plus loin j’aurais un petit plus,
Les idées m’y grattent comme des puces,
Pour offrir à d’autres un ticket d’entrée,
Pour voyager dans cette rue aux pavés,
Dans laquelle je me suis enfermé,
Acclimaté je m’y suis emprisonné,
Effronté je ne cherche qu’à y rester.
C’est bien fait j’avais pas qu’à commencer
À chercher cette clef pour ouvrir le paradis
Qui me pousse à continuer mes écrits.
Dans la rue des rêves, j’ai une place pour toi,
Si tu te mets à pleuvoir, je t’offrirai un toit,
Alors seulement une fois viens avec moi,
Dans la rue que j’élève pour nourrir tes rêves.
Rocco Souffraulit, le 24/11/2010.