Ils ont poussés
enracinés dans la dune
noués à la lune
contre les vents de torture
et les marées qui les noient
dans le sable impur.
Ils ne se sont pas dressés
car ils n'ont eu je crois
que la force de ramper
pour ne pas quitter
l'endroit magique
où ils sont nés.
Leurs troncs recourbés
destinée tragique
année après année
enlacent les amants cachés
dans les bras de leurs branches.
Dans l'aube blanche
est née cette musique
C'est la mer qui pleure
et le vent qui penche
nos arbres déracinés
pour notre malheur.