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Comment on fait quand ça n'va plus jamais vraiment ? Et que, pourtant, y pas de quoi. Comment on fait ?
Comment on fait quand y a plus que dégringoler. Qu'on est plus qu'une gamme chromatique qui tombe de haut, qui passe doucement du blanc au noir, qui n'donne plus qu'la couleur du grave.
Je n'sais plus pourquoi mais j'm'en fous.
Je m'en fous et j'ai rien à dire. Je n'ai rien à dire. Y a rien à dire. Y a rien à dire que le silence.
Y a qu'le silence qui a raison. Ceux qui parlent trompent ceux qui écoutent. Voilà !
Alors bien sûr... il y a cet oiseau.
Et j'm'accrocherais bien à sa plume. Il me freinerait dans ma descente ou rendrait ma chute plus tendre. Mais si j'ai plus de force que lui ? Si j'l'entraînais dans mon sillage ? Je ne veux pas brûler ses ailes. J'veux pas être ce genre de soleil.
D'ailleurs, je suis pas un soleil. Et puis, je l'ai jamais été. Et puis... Et puis... Qu'est-ce que je fais ? C'est con, au fond, j'crois qu'je l'aimais.
J'crois qu'au fond, ç'aurait pu être bien.
Peut-être... Peut-être... que j'devrais essayer. Peut-être qu'on va rigoler. Peut-être que j'vais oublier. Peut-être que j'ferai demi-tour. Que j'vais remonter. Peut-être que ce serait joli. Que ça ferait du bien.
Oui. Ce serait une sorte de belle histoire, celle d'un oiseau, dans la nuit noire, au chant joyeux, chassant, de note en note, le grave.
Oui. Je crois que je vais essayer. Oui, je crois bien qu'je vais le faire.
Je crois qu'j'vais la jouer comme ça. Je crois qu'vais reprendre mes notes. Et puis ce sera mieux comme ça.
Oui ! Il y aura un second mouvement, et ce sera joyeux et puis entraînant. Il faudra bien sûr que je change le titre.
Mais c'est tout trouvé.
Oui ! Ce sera « L'oiseau a chassé la nuit ».
En fait, y a qu'l'amour qui a toujours raison. L'amour rend aveugles ceux qui n'aiment pas. Moi, j'étais aveugle et maintenant je vois ! Voilà !