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Ces mots sont des rêves mourants
dont le souvenir résonne
et dont l'inusité a l'odeur âcre du soufre.
C'est l'arche du savoir qui s'abîme dans un gouffre,
laissant des livres orphelins de la raison,
auxquels toutes muses ont fermé leurs maisons.
Face à la bêtise des hordes,
des imbéciles et des sottes,
gisent sans vie les oeuvres mortes.
Suis-je seul à pleurer à cet enterrement lexical ?
L'écriture s'éteint
et de ses blessures jaillissent
les plaintes blafardes de textes sans visages.
On brade l'alphabet,
on marchande la pensée,
le langage est martyr,
l'ignorance est fouet...
Ecrivez!
lisez mes amis!
ne soyez pas muets.