Au bout des étangs se dresse l'étrange totem
Appendice d'une épopée aux méandres infinis
De cette conquête habillée en robes blanches
Demeure bien silencieuse une femme-trophée
Visage clos en souvenir des mémoires officielles
.
A l'aune des arbres sentinelles encerclant l'oubli
Des promeneurs d'un siècle de douleur écoulée
Là-bas au coeur des ténèbres du fantasme exotique
De vies sacrifiées au bien-être des allées cossues
Bordant ce sceau impassible de l'abondance
.
Que raconte aujourd'hui ta pierre qui sommeille
Sur la gloire obsolète d'aventureux pionniers
Quel temple adresses-tu au peuple meurtri
De l'étoile d'or qui s'est nourrie de ses corps
Dont la descendance verse toujours le tribut