Poètes :

Serge Noël : A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z #  Warning: Undefined array key 27 in /customers/b/4/a/lartdetrehumain.net/httpd.www/poetes.php on line 60 Warning: Undefined array key 27 in /customers/b/4/a/lartdetrehumain.net/httpd.www/poetes.php on line 63 Warning: Undefined array key 27 in /customers/b/4/a/lartdetrehumain.net/httpd.www/poetes.php on line 63  

Vous lisez

Chaise électrique

Serge Noël,  le 17.06.2016


je ne suis pas de ces maisons couvées
je suis de celles où vient le vent
où le vent qui s'assied pleure en lisant le journal
allez allez tournez manèges l'amour est l'alcool le plus fort
demain les lèvres seront sèches en attendant demain je dors
c'est toujours le chronologiquement inconnu d'un fond de poche
de quoi s'user la nuit un vrai bordel la nuit
ce matin te supporte distraitement
les premiers levés traînent des nuits de court-circuit
on ne s'habitue pas à marcher sans sa tête qui est restée sous
l'oreiller
dans les cafés chapeaux têtes éteintes
avec de lourds alcools en guise de moustache
j'ai souvent confondu la douleur et le plaindre
la journée s'est couchée au creux du firmament
seul il ne faudrait pas que la soirée commence
seul ou accompagné ce sera seul d'avance
dans un café désert ça commence comment

je jette mes souliers mes yeux mon coeur mon ventre
chaque endroit qui travaille quand je pleure
ou si je songe au vaste monde
entre nous les lits probables du désir ces corps ces abeilles sensibles
plus longs plus tendus que l'effort
je les devine à moi contre moi et j'ai le coeur qui bat plus fort

sais-tu ce que l'amour a de couteaux fertiles
que dans ton ventre dur pousse un dur souvenir
le plus beau c'est ce goût de chair morte un goût de tout ce qui se passe
un goût de boisson incompréhensible dans une bouche sans mystère
et moi n'entendre rien
projet : lampe à éteindre

j'aurais gardé tes mains comme un livre mouillé
nous aurions bavardé jusqu'à l'aube amaigrie
le ciel saoul des sourires un vent l'a balayé
si ce n'est pas l'amour c'est déjà la tuerie

je vis avec le blanc du corps
inlassable pluie de veille rumeur du monde et de mémoire
cela s'achève au bout du compte

un jour que je serai plus calme
je remercierai le ciel
je me retournerai moins souvent dans les rues
je regarderai mes interlocuteurs
avec des yeux appropriés à la conversation
je cesserai de regarder mes mains entre 3 et 5 h la nuit

 

Commentaires

Laissez un commentaire.

Tous les champs sont obligatoires.