Vous lisez
J'habite une douleur
Que des tranquillisants
Ne peuvent apaiser
J'habite une souffrance
Que des coeurs meurtris
Portent tel un souvenir lancinant
J'habite une déchirure
Que le mal du pays
Ne cesse de lacérer
J'habite des points de suture
Qui souvent se défont
À cause des coups et blessures incessants
Tant bien que mal
Je prends mon mal en patience
Avec comme pansement la résilience
Dans l'attente d’un retour définitif au pays natal
Moi, l'exilé
Moi, le réfugié
Moi, l'immigré
Moi, l'étranger
Bien qu'adopté et naturalisé
J'habite des blessures
Qui peinent à guérir
En terre d'exil.