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Je compose le bouquet d'une existence aux couleurs infinies,
parfums innombrables d'une multitude qui comble mes yeux d'envie.
Je choisis chaque étoile de ce ciel avec la délicatesse du jardinier,
je les veux dorées, rouges, ocres ; je veux sentir leur éternité !
Soudain une larme se répand le long du roseau qui jamais ne faiblit...
La brise souffle sur lui, il courtise l'air du temps et reste humble face aux tempêtes de la nuit.
Ces perles d'eau abreuvent la soif de l'inconnue quand il hisse du fond de son âme
le lys qui scellera les racines de son coeur au pied de cette femme !
Sonne alors l'heure cruciale où le devoir appelle à tailler l'arbuste de l’union...
Creusant le sillon d'une passion libératrice,
ma serre expire foule de senteurs enivrantes : « Tu es l'abeille, je suis le papillon ! ».
Ton regard me pique délicieusement, azuré d'un bleu pourpre qui se fond dans nos iris.
Je coupe enfin une rose pour qu'elle brise à jamais la roche de la solitude
et ouvre mille bourgeons d'amour sur cette terre qui autrefois a saigné.
Je cultive des fragments de planète devant le Soleil de notre plénitude,
Dieu m'a donné la main verte pour éclore à tes côtés et t'épouser !