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Il n’y a nulle part dans ce monde où je veux être si ce n’est pas en toi, avec toi
Toi, mon Tout, mon refuge quand tout va mal
A toi je pense, dans ce froid, me disant que ta chaleur me manque
Et, en toi je veux perdre mon existence jusqu’à ce que tu me retrouves
Après toutes ces années, m’accueilleras-tu, m’accepteras-tu telle que je suis ?
Me verras-tu seulement telle que j’étais enfant pleine de douceur à couleur du bonheur ?
Belle, femme, noire, à la peau ébène
Seins, fesses, lèvres et hanches
Des yeux rivés sur toi, qui te dévisagent, et te déshabillent
Que choisis-tu ?
La conformité ?
Les idéologies ?
Accepter les préjugés qui dénigrent, humilient et rabaissent ta personnalité ?
Le poing serré et le cœur lourd je choisis les miens,
Je choisis ma culture
je choisis les miens, ma couleur
Je choisis ma vie, ma beauté,
Et je prie, je prie pour que ma négritude ne se dégrade, que ma langue ne s’efface
Alors moi femme sombre je choisis l’Afrique, la fibre de mon cœur.
Et toi !
Qui veux me prendre ma fierté, ma dignité, mon courage rend moi ce qui est mien, l’honneur de mes anciens.
A présent, je m’assieds là, seule et je m’interroge.
Je reste là
Dans ce petit coin sombre. Moi et mes questions. Ma place, mon existence.
On m’a dit « Abandonne ton pays, ta langue et tes souvenirs d’enfant ».
Et je me retrouve ici, avec toi, je n’ai pas le choix.
Alors tu m’aimeras, comme moi je t’aime
Tu me respecteras, m’accepteras, et mes besoins seront les tiens.
Tu m’aimeras, crois-le ou pas
Tu m’aimeras comme je ne t’aime pas.