Vous lisez
puisque
ces ailes que l’on voit
pousser dans le dos
des nouveaux-nés
ont plusieurs couleurs
anges-en-ciel
nous supporterons
les mêmes trêves
combattues sous la pluie
avec leur lot
de douleurs essentielles
aveuglantes pour certain.e.s
éclairantes pour d’autres
et cela
peu importent
les coups de tristesse
tirant vers le bas
le front
de nos vieux os
peu importe
qu’un troisième oeil
s’ouvre ou pas
pour montrer la route
le grand tiroir
des secrets oubliés
ne pourra
en rien abîmer
ce que l’on ressent
à mourir debout
ni les frissons sous la peau
ni l’espoir de gagner
d’autres guerres
invisibles