Vous lisez
la nuit
je mens
par foi
allongé
sur une lune
en plume
je crois
je vole
plus haut
que l’égo
plus fort
que l’étau
qui se resserre
parfois
alors
entre
le coup
de marteau
et
la nuit
je mens
j’avoue
jaloux
des fous
qui tutoient
les rois
je m’enferme
sous un ciel
dans les bois
là
en cachette
je compte
le nombre de croix
que mes crayons
mécréants
ont taillé
juste avant
le décompte
des feuilles
mortes
en pensant
si
je tourne le dos
à mon miroir
il me laissera
peut-être
mieux m’écrire
ce soir