Vous lisez
tu t'éveilles
l'aube chasseresse suit lentement
à la trace la traîne que laisse
l'hiver blessé par la chevrotine du dégel
dans la neige écrue
autant de trous de pluie qu'au ciel
les étoiles de printemps
tes lèvres s'entrouvrent
sur l'oreiller
du même rouge que le velours
intérieur des chevreuils abattus