Vous lisez
ces exils que l'on entame
à l'intérieur de nous-même
des sables mouvants
qui n'émeuvent
que ceux qui nous aiment
ces crachats lancés
sur des miroirs brisés
pour laisser place
au visage de l'autre
des gestes émouvants
qui ne blessent encore
que ceux qui nous aiment
un peu plus
un peu moins
qu'avant
l'époque des images
que l'on aimait
davantage
se projeter