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Et le printemps qui couve
Sa colère furieuse
Sa colère arabesque
Sa bouche crache des mots
Qui font blêmir le ciel
Et aboyer les chiens
La place est rouge et rage
Nazis, ils sont partis
Nazis, ils sont permis
Les enfants sont fauchés
Et les blés engrangés
Mais, de quelle récolte ?
Pourquoi les mères pleurent
Dans leurs bras déchirés
Le cadavre des leurs ?
Pourquoi le ciel s'éclaire
De lumières bleutées
Pourquoi je suis frappée ?
Nazis ou djihadistes
Qui dénoncer le plus
Qui frapper d'anathèmes ?
Car ce printemps qui couve
Sa colère furieuse
Ne fait pas de quartiers
Les bâtiments s'effondrent
Sur les sourires piégés
D'un avenir en flammes
Nos enfants sont tués
Et nos coeurs épuisés
Se demandent atterrés
Nazis ou djihadistes
Qui dénoncer le plus ?
Quel est notre futur ?
Les tombereaux de haine
Feront plus de dégâts
Que cent mille attentats !
Rendez-nous notre terre
Rendez-nous le soleil
Et le rire de nos mères !
Vous l'avez désiré
Cette vie de misère
Ce peuple de colères !
Vos courtes vues ont cru
En faire l'économie
Politiques cruels !
Nazis ou djihadistes
Voici le choix posé
Par vous, les criminels !