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quand les fils noircis par les larmes d'un soleil de plomb
phosphoreront dans l'univers des galaxies sacrées
et danseront l'ère prophétique des virages nouveaux
dans les spirales unies et implosées
les fracas se feront entendre, prompts de tremblements
dans tous les recoins d'un cosmos rembruni
et tous les saturnes et toutes les vénus, d'une sainte lubie
créeront les champs infinis d'une aurore généreuse
jadis, on y envoyait des pensées comme autant de dieux
maintenant nous y déploierons nos forces concrètes et vives
dans la solidité d'une main ouverte, et tendue, prescrite
et les yeux fermés, dans le noir de l'être,
nous déroberons à la lumière son onde blanche
car nous voudrons survivre aux moissons de l'homme.
dans les chaudrons bouilliront alors
les larmes des sacrifiés et les sataniques desseins
pour disparaître dans le tourbillon des flammes
qu'une sorcellerie nouvelle voudra ténues mais certaines
les coquillages éclateront en pluies calcaires
et les poussières voleront par delà les firmaments
il n'y aura plus qu'un nuage comme complet cimetière
et des astres amoureux, parmi lui, émérites et galants.
ne verrais-tu pas ce geste sublime, anthropophage,
enfin faire fi de ces atermoiements ?
comme d'un revers décisif, une pulsion rêvée,
d'immatérielles, d'écarlates inconnues.
et les lois quantiques de dès lors instaurer
les règles implacables d'un placide héritage ?