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elle traverse d'une grande écriture
de fille son royaume blanc
des chevaliers derrière leur rideau
de pluie lui trottent dans la tête
et dans l'intimité de son journal
chacun a le poids idéal de l'éternité
elle prie mais son dieu est impuissant
à satisfaire sa curiosité
une nuit d'encre quand elle les rejoint
son cahier se referme
la laissant couchée
à l'italique dans des ratures de sperme
Quant au final, avec un dernier enjambement bien sulfureux, j'en reste frappée d'émerveillement ... sardonique. Couchée -enjambement- à l'italique : du grand art !
Mais, est si parfaitement représentée dans ce texte, cette hésitation de gamine au bord de dire oui, et de passer à l'autre bord pour quelque chose qui lui enlèvera ses dernières traces d'enfance et de contes de fées. Au bénéfice d'un journal intime !