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j'monte sur la scène
prouver qu'j'existe à mes potos,
des têtes brûlées faisant les chauds
pour des meufs qui s'en foutent
des colliers de couilles
promis à leurs cous
je rappe fort jusqu'à tousser
l'egotrip à la masse
au milieu d'une foule
poussant des cris
à faire perdre la boule
aux garde-fous démissionnaires
dans la sortie d'secours
j'enchaine les gestes techniques de la main droite,
le micro dans la gauche
mes pas dansent avec des canards
qui ne veulent plus demander l'aide
des subsides qui déboulent
pour nous enlever les nôtres
de toutes façons occupées
à tirer sur le fil qui sépare
les fesses du grand amour
camé, je pars en pogo perdre le nord
comme un facho faché d'être passé
du culte de la personnalité
à la fuite du cerveau,
je tombe sous les sirènes
les haut-parleurs crachent mes derniers mots
dans une galère qui rame à contre-sens,
j'en ai plus rien à secouer
des quartiers
des couleurs
des prières
des préférences sexuelles
je me casse de vos camps de concentration !
silence dans la salle
un
deux
trois bouteilles m'attaquent sur scène
je ne vois plus mes potos
un
deux
trois
quatre nerveux veulent m'essorer
il n'y a que les sacs à merde
qui ne rendent pas les coups
j'entends ma gauche sonner plus fort
que ma droite
mauvaises rimes
l'encre rouge
coule sur mes mains
mauvais trip
devant des miroirs cassés,
je ne veux plus rapper
Il me tarde de te voir monter sur la scène pour prouver qu't'existe à tes potos et qu'tu boxes sans chichis avec les mots.
"Si le R.A.P. part en couille je lui prête mes boules."