Vous lisez
on se penche
sur mon lit de givre
c'est l'heure il faut
que tu m’accompagnes
je ne suis pas pressé
de fermer mon livre
et trop fatigué
pour battre la campagne
je pars pour un pique-nique
sans vivres
adieu gazon
quel diable m'emporte
une pente bien raide
sans rampe de cuivre
vers l'Achéron froid
et ses rives mortes
un type en bas
me crie de le suivre
paraît que c'est
pour le monde pareil
sa barque n'a rien
d'un bateau ivre
et j'ai soudain
la nostalgie du soleil