Vous lisez
assise
je regarde la marche
d'un monde
qui ne se lève que
quand tombent
ses semblables
d'ici j'observe
ceux qui s'allongent
à jamais
j'aimerais tant
m'élever
pour les autres
mais l'épreuve
du temps
m'a fait douter
alors
je fais
le tour du monde
les doigts dans le nez
et ne sens plus
les cadavres
du journal télévisé
les enfants
m'interrogent
sur la normalité
quand une personne
devant eux
vient à s'effondrer
je leurs réponds
surtout
ne pas
bouger
tant
qu'un
des vôtres
n'est pas tombé