Vous lisez
un ventriloque
à poupées
un lanceur
de couteaux
et sa compagne découpée
en grands morceaux
un contorsionniste plié
dans son mouchoir de poche
ce chanteur exotique dont chaque mot étranger
a l’accent du faubourg le plus proche
des rêves d’amour
rêvant toujours d’ailleurs
du beau regard
de l’illusionniste
ou du trou noir
de l’invisible souffleur
tous ces masques qui sentent de la bouche
d’avoir gardé l’habitude crispée
de sourire
sous l’effort
sous un fond de teint
en épaisse couche
qui cache la pâleur
de la mort
mais chacun
parfait dans son rôle
sur les quatre planches
de notre music hall