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Viande chevaline

Rocco Souffraulit,  le 16.03.2012


Viande chevaline, de sa poudre qui s'embrase,
Dans le vent, sous le soleil qui sent le printemps,
Du début de journée, pour des assaillants, s'essayant
Sur les principes de guerre, pour se faire Alcatraz,
Fermer la porte du coeur, pour une averse de porcs,
En attendant l'accalmie, pour reprendre l'orgie,
Je déteste les positions d'un missionnaire,
Qui la tête la première, protège ses arrières,
Qui triche en se camouflant les miches,
Soldat de malheur, au siphon relié au bar d'hier soir,
Avec dans les deux mains une paire de seins
Pour une grossière aventure, sans lendemain,
Aux tétines tombantes, aux auréoles accueillantes,
Avec des pichets de bière, whisky noyé de soda,
En se racontant les misères, dans un bras de brouhaha,
Dans une tempête de mer, qui engouffre les verres,
La farandole musicale qui danse dans les oreilles,
En faisant frissonner de passion jusqu'aux orteils.

Viande avariée, bleutée de mousse avérée,
Dans les dents, sous les vents qui sentent l'afghan,
Au premier réveil d'un impuissant, parfumé de pâté,
Jusqu'au petit dernier pour compléter le régiment,
Qui s'est fait adjudant en suçant des glands,
La tête la première, pour récolter l'adjuvant,
Qui l'expulse pendant que les bombes explosent,
Pendant que les autres ne voient que la rose
D'un bout de serpent qui se fait autoritaire,
Avec des idées pas plus révolutionnaires
Que le sont les bondieuseries de prières,
C'est ce que pense les cerveaux minoritaires
Qui finissent aux cachots à force de déplaire,
La tête la première, à bouffer la poussière,
Les chicots déchirés, par des baffes singulières,
Avec des casseroles de vieilles soupes froides,
Qu'attendent les ventres creux, à en être malades,
Au goût de croupie, aux lardons de fourmis.

Viande de barde à l'arrogance qui balance
Le soupçon à plein nez, un sureau de violence,
Sirop de sucrettes, pour révéler l'intolérance,
Qui pointe devant, un bâtonnet de friandise,
Bras de fer, odeur de poubelle, passage de la crise,
Fière, en suivant les traces de belles chenilles,
Pour les remmener vers leurs sombres chenils
En s'occupant la nuit à se regarder le nombril,
En s'occupant la vie à faire des jeux débiles,
Armée de vers, qui se bat en gardant des airs
De flotte, qui déroule un tapis pour retourner le gruyère,
Squelette momifié, sacré aux ossements de terre,
Jointures démantelées jusqu'à la moelle
Fraicheur d'haleine chargée d'un vieux maroilles,
Pour le bon déroulement des opérations,
Dans le principal souci de vider les munitions,
Pour une giclure de sang au milieu d'un front.

 

Commentaires

Fabienne, 16.03.12, 11:46:55
Ambiance particulière, sujets forts...;excellent

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