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J'ai bu l'envie aux creux de tes mains
Saccagé un oasis immémorial
Dévié le chemin des caravanes
J'ai trouvé l'ombre au creux de ton épaule
Défiant le soleil de cogner plus fort
Que chaque battement de mon coeur
Mais
Elles ont ravi ton secret aux roses des sables
Mué leurs courbes sous tes pieds
Se dégageant de toute allégeance
Elles ont soufflé la tempête dans ton esprit
Eteint les étoiles
T'offrant d'emporter ta honte dans l'obscurité
Lorsqu'elles t'ont vu boire le thé de l'ennui aux portes du désert
Versé l'eau de vie de mes ancêtres sur une pierre
Effaçant la promesse gravée d'un amour éternel
En oscillant entre espoir et désillusion avec un message aussi émouvant, tu rencontres cette sensibilité à fleur de peau qui nous rend si proches de toi par cette douce mélancolie que tu dis, vis et nous fais revivre.
Comme l'a dit Ferdinand Oyono : "la bouche qui a tété n'oublie pas la saveur du lait".
Comment rester de marbre avec un magnifique poème qui réveille en nous des pans de notre vie.
CE QUI TOUCHE LE COEUR SE GRAVE DANS LA MÉMOIRE !
Souffrir passe, mais avoir souffert demeure.
C'est notre compassion qui nous rapproche de toi et nous incite à t'apporter ce réconfort qui atténuera les blessures du passé.