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Je me vois rampant, dans un étang de sang,
Aspirant la boueuse flaque que je répands,
Complice de la métisse bâtisse de la mort
Je me reprends pour faire un énième effort,
Avant que ce ne soit la toute dernière fois
Car la vie, elle a toujours été comme ça,
Un délicat tapis de fakir qui fait saigner,
Qui fait trembler à force de trop l'aimer.
Je ne lui en voudrais jamais croyez moi,
Je cherche à la sentir monter en moi,
Mais voilà, j'y arrive pas, c'est comme ça,
J'essaye, je lutte pour monter la butte,
Mais en route, les morts haineux en rut
me scrutent pour me pousser dans ma chute.