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Fêtons-le si nous le voulons mais évitons surtout le reste,
Parlons de fumette, à l'heure de disette où tu passes ta nuisette,
Des coulées de lait épais fondu, depuis la plus haute des crêtes,
Des suaves foulées de bave chaude, pour me faire volcanique,
Des berges d'îles flottantes, qui partent dans les cieux arctiques,
Souhaitons la montée de thons, dans nos terres d'alluvions,
Infusion de précipitation d'un troupeau de cons, dans l'abandon,
Pour la direction d'une baignoire de planctons tapissés de noir.
Fêtons-le si nous le voulons mais évitons surtout le pire,
Parlons des tétons de grasse neige, aux mains tenants les revolvers,
Aux munitions d'ulcères, pour estomaquer de face un volontaire,
Jouissons du temps, qui sosie de nous, voyage depuis l'oubli,
Depuis l'explosion des sens, dans un univers au système solaire éphémère,
Protégé pas des pions de plombs, dégainés par un fou, en son propre nom,
Depuis une ferme, au sol de boue, où gouvernent des dindes et dindons,
Batraciens belliqueux, aux crânes creux, qui s'enfoncent dans un béton
De goudron, de purin, avec des paillasses de foin, réveillés au clairon,
Forêt de tiges, aux têtes de soufre, qui s'embrase d'un souffle de blouse,
Pour finir cendrier, depuis un avion, en provenance de Toulouse.
Fêtons-le à la maison, si nous le voulons, c'est l'endroit
Pour tous se dire, se blottir, se contredire et se mentir,
Parlons des masques de chiffon, les torches en l'air pour chaque cas,
Pour une flambée, rassemblés pour se raconter, des histoires de scouts,
Parlons d'amour, en nous serrant fort, dans le creux de nos bras,
Parlons séquestration d'un glaçon, d'une douceur de peau de poils d'ourson,
Enlèvement de matières, manière à se laisser dire que c'est l'enfer,
Pour un retour à zéro, tomber à nouveau, depuis une montgolfière
Vers mère nature, aux images de bulles qui se dénaturent pour le vide.
Pourquoi ne pas faire offrandes, d'oranges aux anges,
Au coeur chargé du mauvais esprit, à l'haleine de brie,
Qui prient d'envies, dans le repli, étouffés par l'Ostie,
Pourquoi ne pas livrer étranges louanges, à ces mésanges,
Qui trainent les bars à malt et qui coule dans la gorge,
Qui pleurent d'envies, dans le repli, étouffés par l'oublie.
Fêtons-le si nous le voulons mais soyons raisonnables,
Parlons des dégringolades de rouleaux, pluies de cartables,
Quand frissonne l'écorce de terre de blé pour finir lamentable,
Plaie de vie, aux années de sueur, posée perchée sur un arbre malade,
À la souffrance palpable, sous les trompettes d'un salut mémorable.
Nous n'avons aujourd'hui rien à fêter, si ce n'est que de commencer,
Par l'idée qu'on n'a jamais cessés, de se détester pour mieux s'aimer,
Alors buvons, fumons pour festoyer à notre belle santé,
Avant qu'on nous rappelle à l'ordre, pour nous remettre dans l'ordre.