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Le temps passe, et les souvenirs restent,
Et Madame, dans son fauteuil, à tout le temps d'y repenser.
Car aujourd'hui, comme hier, il pleut averse,
Et personne ne viendra la visiter.
Elle regarde le chapeau de Monsieur, resté sur le crochet,
Elle regarde les fleurs du parterre détrempé.
Elle ferme les yeux et se revoit jeune fille,
Elle ferme les yeux et déteste le jeudi.
Et le lundi, et le mardi, et son kiné,
Son pharmacien, son chien qui est mort et la télé.
L'après-midi est insipide, elle a perdu le goût de tout.
La soirée sera bien longue, elle souhaite en voir le bout.
De temps à autre, en se couchant, elle espère ne plus avoir à se relever,
Ne plus devoir attendre combien de jours, sans les compter.
Alors qu'elle dort encore, une nouvelle journée commence,
Il pleut toujours, elle soupire fort, il faudra qu'elle soit patiente.
Ce poème me fait penser à "Maison de repos" de Nganji.
Conclusion: Quand les grands esprits se rencontrent, cela donne de beaux mots pour apaiser le poids des maux.