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J'ai si souvent vu l'ombre des rêves aux mille feuilles d'une écume.
L'orage de mes vieux désirs qui cuit l'encre de ma plume.
Les yeux de cette belle île teintée de cendre brute grimaçant d'énervement.
Mille ricanements des aïeux, l'encens de ces changements.
Je suis venu au monde dans les pâles palmes de la pluie...
Mon île m'a palpé, laissant pourtant périr mes nuits.
Lors que rêve est ligoté, émois de nos enfants.
Que de coeurs condamnés pour cette île qu'on aime tant !
J'ai vu ces regards secs qui n'ont pas vu l'automne.
Ecailles de ces bambins qui tueraient pour l'aumône.
Tant d'ombres des énigmes aux milles contrées maudites.
Mon regard s'est sali le long de ces peines, sur son corps, inscrites...
Que d'ombres maquillées de nos craintes rustiques !
Nos rires exacerbés et nos douleurs épiques.
Même le vent s'est courbé au visionnage des larmes de mon pays natal.
Si souvent que je rêve que ces sorts acharnés ne lui soient pas fatals !
Sur l'oblique de la lumière du jour, chaque brise d'espoir s'est endormie...
Épines d'un son de soleil aux mûres sécrétions de furie.
Mon île va cueillir l'ultime goutte d'ombre que l'âme abandonne tout au long de sa route.
Voilà que ses ivrognes de dirigeants ont gobé tant ses larmes que ses croutes.