Vous lisez
nos sommeils
mal digérés
une valise pesant
le poids d’une grossesse
non-désirée
et les mamelles
du dernier rêve d’avant l’éveil
pendent dans ce vide
où passent les trains à grande vitesse
ils portent sur leurs vitres
le reflet de l’adieu
entre qui reste et qui part
les cadrans d’aiguilles
dont l’écart
ôte du temps à la vie
et le biais des pluies étirées
imitant la cavale
des spermatozoïdes
des prématurés
naîtront à regret dans les gares