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Les mots s'en sauveraient
Plus morts que vifs
Me laissant sur le flanc
Parler des mains, des pieds
Me désensorcelant.
En quoi suis-je déguisée
En quoi suis-je encore moi
Les sédiments du temps
Ont enfoui cet ancêtre
Qui gît toujours en moi
Qui crie toujours en moi
Si je ne décachète
Sa tombe
Jusques-à quand
Percevrai-je en moi
Sa colère
Mais pour cela sans doute
Se couper la langue
Il faudra
Se démantibuler
Il faudra
Que de cela je sorte
Plus morte que vivante
Plus vivante qu'asphyxiée
Peu à peu...