Vous lisez
puisque
le texte
remplace
le sexe
je recommence
langue
tendue
bouche
ouverte
corps
émus
douleurs
étreintes
dans la nuit
retenue
salive chaude
désir rampant
j’entends du bruit
et
goutte tombée
sur les doigts
lèvres mouillées
jusqu’à toi
paupières fermées
t’entends du bruit
et
des yeux
entourent
peut-être
anonymes
spectateurs
peut-être
de l’intime
symphonie des clapotis
jusqu’à moi
on s’en fout
plein de soupirs
à nourrir
par à-coup
laissons couler
pudeurs et compagnie
en fait
dévorons-les
toutes
nous
n’en avons rien à faire
petites morts
grandes résurrections
l’âme qui a peur
connaît pas la chanson
des amours béants
à cils ouverts
des astres éveillés
face à
l’hibou jaloux
d’une phrase touchée
d’un regard volé
à même le jour
des fermes douceurs
d’un chakra
pénétrant
pénétré
enfin
dans les bois
on s’est aimé
à s’en mettre des crampes
dans les jambes
et
les bras
tendant
mains lentes
au lendemain
cœurs
en transe
aux bouts
aimant
hurler à voix basse
l’exhibition
de nos textes
remplis d’étoiles