Vous lisez
à l'heure où la forêt se débranche
lasse d'accorder ses oiseaux
à la basse continue du vent
l'ouate d'un premier flocon me consolerait
des grandes orgues du dimanche
de ces feuilles mortes arrachées à l'éphéméride
et des bris d'os du bois chablis sous le pas pesant
qui me conduit jusque
chez moi
la compagnie d'un beau cru
dans sa robe légère
m'aide et m'apprête à porter
mon poil d'hiver