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Nos solitudes
sont insulaires
sous les lunes
d'étroits lampadaires
où la parole est en éclipse
Chemin repris chaque soir
au-dessus du précipice
L'esprit disjoint laisse voir
le vide entre les mots encordés
et perd le fil de l'histoire
Un premier roman
s'abîme
et l'autre suivra
dans le torrent
froissé des draps
loin, loin
de son point final
Voyage inabouti,
le plaisir de lire au lit
est
abyssal