Vous lisez
Chaque soir les étoiles me guident au coeur de mes maux,
Les yeux fermés, je marche guidée par la fumée,
Mes mains s'agrippant aux verres, seules lanternes éclairant la sortie.
Les yeux ouverts, je me noie dans l'opacité d'un nouveau jour,
Mes jambes trimbalant l'apathie d'un hiver sans vie.
Dans le clair-obscur de ma mémoire, les souvenirs s'assombrissent à la lumière de leurs natures.
De jour comme de nuit, ils demeurent ambivalents, irréels, chargés de peurs inavouées.
Le présent se retrouvant soumis aux lois d'un temps révolu,
Seul le futur me permet de conjuguer les heurts d'enfance.
Au couché du soleil, je me glisse dans l'antichambre d'un avenir imaginé sous des débris étoilés, à l'abri de rêves éveillés mis sur papier à l'heure de la sieste du somnambule animé d'un éclair de génie.
Sur les sentiers de l'innocence dorment encore les plans pensés
Dans la lueur d'une réalité exacerbée par son manque de proximité.