Vous lisez
Quand le soleil se couche aux confins de la terre
Du bout de ses rayons te léchant au passage
En te mettant du rouge aux lèvres des nuages
Il te prend dans ses bras te couvrant comme un lierre
Alors tu te saupoudres de petits moutons blancs
Tu te fardes pour lui souhaiter bonne nuit
Tu te coiffes en mettant tes cheveux dans le vent
Et tu lui fais ta cour là c'est lui qui rougit
Puis quand il est parti tu t'allumes d'étoiles
Comme pour le guider tout au long de sa nuit
Et au petit matin tu retires le voile
Tu lui livres la terre pour un autre aujourd'hui
Mais l'amour n'est pas fait que de beaux matins pâles
Ou de nuit étoilées mais aussi d'aubes sales
Et pour ces matins là tu t'habilles de noir
Tu grondes tu mugis tu boudes jusqu'au soir
Tu fais lever le vent pour éteindre son feu
Tu fais venir la pluie pour le noyer de larmes
En un coup de tonnerre tu te déchires en deux
Et tu cries au blasphème tu déclenches l'alarme
Puis ton courroux s'apaise tu appelles Phébus
La terre soupire d'aise n'en demandant pas plus
Et pour vous célébrer exhale ses senteurs
Qui m'enivrent qui me saoulent me parlant de bonheur