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Son discours s'achevait ainsi :
C'est en regardant de haut ces poings fermés
aux soleils de nos sagesses,
en ouvrant chaque doigt jadis pointé
sur la hantise des colons
que nous laverons les puanteurs qui suivent
à la trace chaque sous-développement.
Embrassons le progrès de nos propres couleurs !
Que quittent le corps de nos assemblés les faux prophètes !
Pour peu que de vrais existent...
Remettons en jeu la tête de nos gouverneurs !
Pour peu que d'authentiques subsistent...
A ce propos,
dans quel autre pays tire-t-on ainsi
son chapeau pour un état décapité ?
Je ne veux plus de cela ici !
Un ami me rappelait
que pour avoir les bonnes réponses,
il fallait poser les bonnes questions.
Alors, évitons les interrogations complaisantes.
Secouons sans ménagement notre arbre
pour qu'en tombe chaque fruit pourri !
Si nos racines sont bien plantées
et que leurs branches visent le sommet,
on ne risque rien à le bousculer de ses idées reçues.
Au contraire.
On ne perd rien non plus
à remuer ses vieux tabous.
Bien au contraire.
Vous savez, chaque livre sacré
a été écrit à la main
qui bénissait le pain et l'épée
avant de saisir chaque siècle
de son idéologie rampante.
Alors là aussi bougeons nous.
Résistons à l'aveuglement
des vieux cultes et de leurs idées !
Ou si vous préférez,
arrêtons d'être aussi rigide qu'elles !
N'est-il pas temps d'écrire la future histoire ?
D'enfin libérer notre mémoire de tout
ce qui empêche d'avancer ?
En d'autres termes,
détruisons !
oui ! détruisons
pour mieux construire !
Mais avant cela,
j'appelle véritablement de mes voeux
que nous pensions toujours
par nous-même
avant d'agir.
Pour peu que l'esprit critique
survive...