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Maman
Les fleurs ont frôlé mon caveau
Où je n'étais plus qu'un corps
Les fleurs ont baisé mon caveau
Où je n'étais plus qu'un corps...
C'est donc ainsi
La mort
C'est donc ainsi
Que tu me pleures !
Etre à la dernière marche
Etre au dernier regard
Considérer tous les visages
Sans avoir le même air trop grave...
Regarder les fantômes me prendre
Pour ce long chemin de géhenne
C'est donc ainsi
La mort
C'est donc ainsi
Que tu me pleures !
Mais je n'ai fait qu'un pas un seul
Hors de la vie hors de ce temps
Mais je n'ai fait qu'un pas un seul
Il semble qu'un lien me retienne...
Et je reste planer céans
Comme une figure éternelle
Sans voix, sans force et sans corps
Te regardant
Maman
C'est donc ainsi
La mort
C'est donc ainsi
Que tu me pleures...