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Titres en F

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Frère distant
Femme du monde
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Filtre d'amour
Feu d'artifice
Fécondes
Famille
Frères d'armes
Fresque
Femme
Florence
Fortuné à deux pas de moi...
Foule anonyme
Fantasme phocéen
Fuient les femmes au Kivu
Fais-moi le temps
Fossoyeurs d'espoir
Fausse route
Faire-part
Foreign Beautiful and Grace
Filles perdues, Fils égarés
Fin de bail
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Flocons de certitudes
Filigrane
Forteresse
Femme
Frustration
Fin du monde...
Feux de paille
Fabienne mon Alsacienne
Faute de frappe
Femmes au foyer
Force Intérieure
Famille africaine, Famille élargie
Femme, sois libérée
Fusionnel
Frissons
Flash cardio
Farewell
From MLK to KFM
Frustré
Faut-il faire le test ?

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Frère distant

Malik Bee,  le 18.04.2013


Les migrants
Sont des êtres humains
Et non des brigands
Ou des bandits de grands chemins.

Comprenez que si aujourd'hui
Je pose mon barda chez vous
Ce n'est pas de gaieté de coeur
Mais par nécessité, voyez-vous ?

Comme vous, j'aspire à vivre dignement
En gagnant ma croute à la force de mes mains
Et à la sueur de mon front.

Comme vous, j'avais le gîte, le couvert
Et des réserves à profusion
Avant que ma chère patrie ne connaisse
La tragédie et la confusion.

Comprenez que si aujourd'hui
Je pose pied à terre chez vous
Ce n'est pas de gaieté de coeur
Mais par nécessité, voyez-vous ?

Comme vous, j'aimerais connaître
Des jours radieux avec les miens,
Fonder une famille et jouir avec elle
De ce que j'aurais acquis comme biens.

Enfin ! Tel était le synopsis du film de ma vie
Avant que l'infortune
Anéantisse mes projets et me mène
Dans une barque sans une thune.

Alors, comprenez que si aujourd'hui
Je pose mon barda chez vous
C'est par nécessité et non pas
Pour quémander, voyez-vous ?

Comme vous, j'aime ma terre, mon peuple,
Sa musique et sa gastronomie.
Croyez-moi, ce n'est pas de gaieté de coeur
Que j'ai quitté mon pays.

Comme dans bien des contrées voisines,
Il pleut du sang depuis des décennies ;
Des mères sont violées, des pères tués
Et des enfants habillés en treillis.

Si je vous raconte tout ceci
Ce n'est pas pour que vous ayez pitié de moi,
Mais pour que vous saisissiez
Que je ne viens pas chez vous en envahisseur,
Ni pour ravir vos biens, profiter de vos allocs
Ou voler vos emplois.

Je viens chez vous en tant que frère distant,
À la recherche du bonheur,
De la prospérité, de la paix sociale
Et pour offrir mes talents à La Vie.
Au nom de mes ancêtres, je vous remercie
De m'avoir écouté à travers ce récit.

 

Commentaires

Monique Phoba, 26.04.13, 22:00:45
Tu vois Malick...
vinciane , 20.04.13, 1:18:43
Ton poème est plein d'espoir
Chris Levo, 19.04.13, 11:38:45
Magnifique élan de ta plume !
Elle déverse une encre émeraude.
J'ai encore les joues toutes chaudes,
Non pas suite aux larmes versées,
Mais pour les claques qu'on s'est prises
Au cours de la soirée de vendredi passé
Avec la leçon d'humilité qu'on a apprise.

Armé d'un discours franc, direct et osé,
Aux plus complaisants et condescendants,
C'est le respect que tu as su imposer
En prenant sur eux un terrible ascendant.

Fabienne, 18.04.13, 14:53:58
explicite... magnifiques mots qui me touchent...

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