Vous lisez
C'est l'appel à la guerre! L'appel à l'insurrection est lancé
On recherche les hommes forts, on recherche des guerriers
On cite le noms des martyrs, on déclame le nom des héros passés.
On invoque les dieux, les prophètes, les saints et les divinités.
La foule est galvanisée par les prêches enflammées des religieux.
Les tribuns politiques y mettent leur talent oratoire et ainsi que le meilleur de leur sérieux.
Mais en fin de compte qui ira se battre? qui prendra les armes pour le front?
Qui portera l'uniforme, prêtera serment et allégeance au drapeau avec ce soleil frappant sur le front?
Ce sont les fils, les pères et maris des autres bien sûr.
Ce sont les mêmes que l'on enverra en premier bien sûr
Et qui verront ensuite leur chair servir de paillasson aux religieux et aux politiques.
Leur sang servira d'eau pour les ablutions de ceux qui ont le verbe magnifique.
Oui, les braves sont souvent les sacrifiés, ils finissent toujours par être les oubliés.
Les oubliés de la folie des hommes, les sacrifiés des idéaux vite politisés.
C'est souvent à la porte d'à côté qu'on les déloge
Pour accomplir les sombres tâches ingrates.
Cependant, quand il s'agit des éloges,
C'est bel et bien à la nôtre que l'on gratte !
"L'enfer, c'est les autres", disait-il ?
Mais oui, Jean-Paul !
L'enfer, ce sont les autres qui le vivent !
Ce poème perfectible ne rate pas sa cible !