Vous lisez
Saurez-vous un jour avoir un intervalle de lucidité,
Dans l'ivresse du pouvoir qui souvent vous a aveuglés,
Pour enfin trouver la voie de vos convictions,
Au profit de vos humanistes ambitions.
Saurez-vous un jour vous débarrasser,
De ces fallacieux mots de juste humanité,
Que votre bafouillage a longtemps trahi,
Et que certains d’entre vous en secret ont haï.
Longtemps l'Afrique vous a cru sauveurs,
Abandonnant son corps desséché entre vos mains sans peur,
Fuyant une droite qui ayant avalé de travers l'humanisme,
La molestait avec un glacial réalisme.
Elle rêvait de s'éveiller entre les mains d'un bon pompier,
Mais elle se réveilla brûlée par un pyromane pestiféré,
Elle croyait fuir des voleurs armés jusqu'aux dents,
Elle finit par croire des bonimenteurs avides de son sang.
C'est pourquoi détournant son vide regard du nord incarnant désespoirs,
Elle se lia d'amitié avec le grand empire émergent,
Ne s'embarrassant plus de votre démocratie libérale sans espoir,
Que vous glorifiez tout en soutenant l'horrible dictature et ses agents.