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Où est passée l'âme de l'Afrique ?
Elle suffoque dans la chaleur de nos singeries pathétiques,
Dans le reniement de notre beauté légendaire,
Dans notre morbide envie de copier l'occident et ses artifices éphémères,
Désastres qui continuent de nous noyer,
Dans notre ignorance aseptisée.
L'Afrique pleure ses filles,
Perdues dans une propagande qui fait fureur,
Celle du corps squelettique qui brille,
Au détriment des belles rondeurs,
Autrefois portées par nos mères avec fierté,
Luisantes de bonheur et d'extrême beauté.
L'Afrique pleure ses fils égarés,
Qui renient ses langues millénaires,
Au profit de celles de l'ancien maître,
Ils revendiquent une domination subtilement imposée,
Dans laquelle ils se complaisent débonnaires,
Voulant prouver que l'esclave peut dépasser le maître.