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A chaque foulée, une empreinte d'encre m'identifie comme rare
Derrière moi, un chemin me console de l'acte barbare
Le craquement des cristaux fragiles, terrassé par mes certitudes, me nomme Roi,
Personne que le silence de mon ignorance qui me dit que l'on a marché ici avant moi
La neige tombe lentement devant moi, me laissant dans un blanc songe
Personne n'a ressenti, ce pas là, qui à mon image, altère le monde
Les branches de ma vie me cachent mes paires dans une infinie fiction
Silence des arbres lourdement chargés de mes rêves de pure transgression
Nuages d'ouates fines à ma respiration s'ouvrent des allées éthérées
Air clair de cette magique froidure, si fraîche à chaque bouffée de liberté
Mes yeux ne voient pas plus loin que l'heure du reflet dans la glace
Petite bulle raisiné, nous traversons le temps et l'espace
Ah, si nous pouvions voir notre vie, dans le reflet d'un étang métallique
Mais, chacun regarde son pas sur ce miroir hésitant, comme le seul et l'unique
Illusion de vie, notre marche bouscule nos cycles sans pareils,
Crissements alchimiques qui doucement enrobent mes oreilles,
De petits flocons blancs cachent mes doutes et me lient,
Ces petits cristaux, tel des diamants, me chantent la magie de cette vie
Petite brume derrière nous, où le renard souri de notre innocence
Petite mousse rousse, à la queue touffue, qui en efface la sente
Petit rire, au loin nous souffle l'envie de poursuivre
Petit regard de demain, où seul le soleil semble y vivre
Bientôt, un autre humain marchera solitaire dans la brume
Dans le rire d’un cristal, en accord musical, en aveugle dans la nue
Petites lunes nous croissons et décroissons dans les marées du vide
Petites folies, nous croyons à la magie de notre solitude
Jusqu'à ce que le Sphinx, aux griffes de lions, aux ailes blanches, nous pose une question finale
Et qu'à sa réponse, nos sabots fatigués se changent, enfin, qu'en un voyage conté à un autre fatal